La cybersécurité fait désormais partie des priorités des services publics en France. Face à la recrudescence des attaques contre les particuliers et les administrations publiques, les collectivités s’organisent pour protéger au mieux les données numériques des français. Cette prise de conscience s’étend progressivement à l’ensemble des citoyens, dont beaucoup avouent faire preuve d’une certaine négligence en ligne.
Les mots de passe : emblèmes d’un manque de prudence
« 123456 » est une suite de chiffres logique mais c’est aussi le mot de passe le plus répandu dans le monde entier. Une récente étude a récemment mis en lumière la faiblesse des mots de passe à l’échelle planétaire. La France fait également partie des mauvais élèves en termes de cybersécurité. Les internautes français ont la fâcheuse tendance à utiliser des codes secrets simplissimes comme « azerty » ou « marseille ».
Les Français l’avouent facilement, ils commettent beaucoup d’imprudences sur le web. Il en résulte des attaques répétées, toujours plus insidieuses et efficaces des pirates informatiques. Chaque année, des millions d’internautes en France se voient ainsi dérober leurs données les plus sensibles.
Les pouvoir publics s’emparent du sujet de la cyber malveillance
Les institutions sont également en proie à des agressions numériques. Les informations que les hackers tentent d’obtenir sont particulièrement importantes et peuvent compromettre l’ensemble du service public. Face à ce constat alarmant, de plus en plus de collectivités décident de réagir. L’enjeu ? Former les internautes et renforcer les systèmes de sécurité.
En 2017, Marseille s’était illustrée en s’alliant à Polytech pour mettre en place un programme de surveillance des attaques en ligne. La cité phocéenne avait alors décidé de s’inscrire dans la lutte gouvernementale contre la cyber malveillance. Les étudiants en ingénierie informatique et les agents publics travaillent ainsi depuis quelques années déjà à faire du réseau internet marseillais une zone sécurisée et difficile d’accès pour les pirates.
L’hameçonnage : le fléau des internautes français
En France, les attaques informatiques se manifestent de diverses manières. Si les comptes internet des services publics font l’objet d’agressions violentes visant à forcer les barrières de sécurité et voler rapidement les données sensibles, les particuliers, quant à eux, sont victimes d’autres types d’attaques.
D’après le gouvernement français, la principale méthode utilisée par les pirates informatiques est celle du hameçonnage ou phishing en anglais. Cette technique consiste à envoyer un mail frauduleux à la victime en se faisant passer pour un tiers, dans le but de lui extorquer des informations personnelles. L’obtention de ces informations permet d’usurper son identité et ainsi s’infiltrer dans ses comptes en ligne pour lui dérober ses données.
Dans la plupart des cas, l’hameçonnage vise à voler de l’argent à la victime en s’introduisant dans ses comptes bancaires en ligne ou en effectuant directement des achats en ligne avec ses données bancaires. Les internautes les plus âgés sont particulièrement ciblés par les hackers utilisant la méthode d’hameçonnage.
Les pouvoirs publics en France l’ont bien compris, la cyber malveillance est un fléau qu’il convient de combattre. En période électorale, les agressions numériques sont particulièrement nombreuses et peuvent mettre à mal le bon déroulé du processus démocratique. L’enjeu est vital autant pour la protection des particuliers que pour la stabilité des institutions du pays.