Algues : 5 conseils pour entretenir sa piscine

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Les algues constituent sans doute la hantise de tout propriétaire de piscine, que celle-ci soit enterrée ou hors-sol. Leur apparition dans le bassin est notamment due à un déséquilibre au niveau du pH (potentiel hydrogène) du bassin, ou à un manque d’entretien de l’eau, soit au niveau de la filtration, soit au niveau du traitement. Et le pire est qu’elles peuvent proliférer à vitesse grand V, du fait que c’est dans l’eau qu’elles rencontrent en abondance tous les éléments qui leur sont nécessaires pour se développer rapidement : phosphate, sels minéraux, azote… Cela est d’autant plus vrai quand l’eau est chaude et quand le pH est trop élevé ou trop basique. Quoi qu’il en soit, ce ne sont pas les moyens qui manquent pour prévenir l’apparition d’algues dans une piscine ou éradiquer leur présence.

Le développement des algues est monnaie courante dans une piscine

Nul n’est sans savoir que l’apparition des algues rime avec piscine mal-entretenue, tant au niveau des traitements qu’à celui de la filtration. Leur terrain de prédilection ? Le fond ainsi que les parois de la piscine qui deviennent gluants au toucher et glissants. De même l’eau se trouble et sa couleur, dans la majorité des cas, vire au vert caraïbe (l’effet carte postale en moins) pour ensuite évoluer en seulement quelques jours vers un vert épinard uniforme. Dès lors, il n’est plus possible d’identifier les marches de l’échelle ou de l’escalier, et encore moins le fond de la piscine.

On compte généralement des milliers d’espèces d’algues d’apparence et de formes variées pouvant proliférer dans une piscine. Les variétés les plus courantes ne sont autres que les algues vertes qui sont à l’origine de la couleur verte opaque de l’eau de la piscine. Il y a aussi les algues moutarde, les algues noires, les algues roses, les algues rouges, etc. Dans tous les cas, les algues servent de nourriture aux bactéries et sont particulièrement friandes des conditions que l’on retrouve dans le bassin d’une piscine, à savoir la combinaison de l’eau en question, la lumière et la chaleur. À tout cela s’ajoute le déséquilibre au niveau du pH.

Donc, prévenir leur apparition dans une piscine passe inexorablement par l’entretien de cette dernière. Découvrez nos 5 conseils pour ce faire.

pH piscine

S’assurer que le pH du bassin est bien équilibré

Le meilleur moyen de prévenir l’apparition des algues, c’est d’éviter de leur offrir un milieu propice à leur prolifération. Le premier réflexe qu’il faut avoir pour y parvenir est de miser sur les produits de piscine contre la prolifération des algues et de s’assurer que le pH du bassin est à son niveau optimal, soit entre 7,2 et 7,6.

En règle générale, les algues aiment les eaux basiques ou alcalines. Dans ce cas, plus le pH du bassin est important, plus ces organismes éliront domicile dans la piscine. Les produits désinfectants pour piscine ne sont aussi d’aucune utilité si le pH du bassin est mal-réglé. Par exemple, le pH préconisé pour les désinfectants à base de chlore tourne généralement autour de 7,2. À ce niveau, le pH assure un meilleur maintien de la teneur en chlore. Un pH équilibré rend aussi plus efficaces les floculants en empêchant ces derniers de se solubiliser et d’induire une post-floculation dans le bassin.

Au vu de tout cela, en plus d’éviter d’offrir aux algues un terrain propice à leur développement, la régulation du pH est la base de tout traitement en piscine.

Pour contrôler le pH d’une piscine (une opération que l’on doit faire au moins 2 à 3 fois par semaine), il faut utiliser un test colorimétrique F ou un testeur électronique. Si lors de cette vérification on constate que le pH est trop bas ou trop élevé, il faut l’ajuster sur-le-champ à l’aide d’un produit correcteur adapté : pH moins ou pH plus.

Contrôler régulièrement le taux de chlore dans la piscine

À présent que le pH est stabilisé, il y a lieu de s’assurer que le taux de chlore dans la piscine est optimal, étant donné que le chlore contribue à la désinfection du bassin et empêche la prolifération des algues et bactéries. Comme avec le pH, le contrôle du taux de chlore dans l’eau de la piscine doit se faire 2 à 3 par semaine. Durant ce contrôle, il faut s’assurer que celui-ci soit compris entre 1,5 et 2 mg/L et de le réajuster si ce n’est pas le cas :

  • Dans le cas où la piscine présente trop de chlore, on peut, soit remplacer une partie de l’eau de la piscine, soit miser sur l’adjonction de produit neutralisant, soit utiliser une lampe à rayons UV dans le but réduire le taux de chlore.
  • En revanche, si le taux de chlore est trop bas, il faut en l’occurrence rajouter du chlore jusqu’à ce que le taux soit optimal. Ensuite, il ne reste plus qu’à utiliser du stabilisant.

Une piscine propre ne peut pas être envahie par les algues

Force est d’admettre que les algues, mais aussi les bactéries, craignent les piscines propres. C’est pourquoi, pour prévenir leur prolifération, le nettoyage d’une piscine revêt une importance capitale et doit se faire le plus régulièrement possible, surtout en période estivale. Pour ce faire, à l’aide d’une brosse, il faut frotter les parois, la ligne d’eau et le fond du bassin. Les paniers de skimmers ainsi que le préfiltre de la pompe doivent eux aussi faire l’objet d’un nettoyage en profondeur. Balai, aspirateur ou robot : trois options sont envisageables pour se débarrasser des feuilles mortes, des insectes et d’autres impuretés.

piscine prévention algues

S’assurer que le système de filtration est toujours performant

Les problèmes de filtration engendrent un traitement insuffisant de l’eau de la piscine, et favorisent par conséquent la prolifération des algues. Pour éviter alors que la piscine ne devienne un nid d’algues, on doit attacher un soin particulier à son système de filtration. D’abord, il convient de s’assurer qu’il soit adapté au volume d’eau de la piscine, mais surtout de le nettoyer régulièrement afin d’en pérenniser la performance. Le temps de filtration doit également être bien réglé, plus précisément en fonction de la température de l’eau. Plus l’eau est chaude, plus elle est propice au développement des algues. Dans l’éventualité où l’eau du bassin viendrait à atteindre ou dépasser les 27°C, il faut alors faire tourner en continu la filtration.

Ne pas lésiner sur un traitement préventif avec de l’algicide

L’algicide est sans doute le produit anti-algues par excellence. S’il est particulièrement efficace comme traitement curatif, il l’est tout autant dans le cadre d’une lutte contre le développement de différentes variétés d’algues. En l’occurrence, on l’utilise à large spectre afin qu’il puisse supprimer certaines algues qui résistent au chlore, lequel a également des propriétés algicides.

Bien qu’il en existe de plusieurs sortes sur le marché, il ne faut privilégier que celui qui est compatible avec le traitement désinfectant déjà utilisé, mais également avec le filtre en place. Bien sûr, certains produits anti-algues peuvent faire mousser l’eau du bassin et d’autres ne sont pas compatibles avec les filtres à cartouche ou à diatomées.

Surtout, les produits bon marché sont à bannir du fait que la grande majorité d’entre eux s’avèrent inefficaces. Il en va de même pour les traitements anti-algues à base de sulfate de cuivre, bien que ceux-ci soient très efficaces. La raison est que l’accumulation de cuivres dans l’eau peut rendre cette dernière irritante pour les yeux et pour la peau. Elle risque de surcroît de provoquer des allergies, de colorer les cheveux ou de créer des taches brunâtres sur le revêtement de la piscine. Quoi qu’il en soit, avant d’utiliser le produit, qui doit être manipulé avec précaution, il convient de lire attentivement la notice.

Julien B.
Julien B.
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