Être perdu dans les bois suffit généralement à rapprocher même les personnalités les plus opposées… Sans aller jusqu’à une telle extrémité, pourquoi ne pas mettre les nerfs de vos collaborateurs à rude épreuve ?
Activité de team building de plus en plus tendance, la course d’orientation combine habilement travail d’équipe, mental d’acier et exercice physique. Cependant, avant que vos collaborateurs ne s’élancent sur des sentiers abrupts, encore faut-il que vous preniez le temps de baliser le terrain… Organiser une course d’orientation ne s’improvise pas. C’est un travail de longue haleine dont nous allons décrire toutes les étapes ici.
Définir les défis à relever
Il existe deux types de courses d’orientation : celles qui font uniquement appel à vos capacités de repérage et celles qui vous obligent à vous remuer les méninges. Dans le premier cas, chaque équipe sera en possession d’une carte, de préférence à l’échelle 1/10 000 et d’une boussole. Leur défi ? Parvenir à rejoindre des lieux précis dans un délai imparti. Pour cela, ils ne pourront compter que sur leur capacité à déchiffrer la carte.
Dans le second cas, la donne est quelque peu différente… En effet, en plus des épreuves d’orientation à strictement parler, des énigmes viennent corser l’activité. Placé sous un drapeau signalétique « départ » que vous pourrez trouver dans une boutique spécialisée, se trouve un coffret renfermant un casse-tête à résoudre. Ce n’est qu’après avoir trouvé la solution au problème que les participants seront en mesure de poursuivre leur quête. Bien évidemment, ils disposeront aussi d’une boussole et d’une carte pour partir dans la bonne direction.
En fonction de votre audience cible, il vous incombe de définir le contenu du parcours d’orientation. Dans le cadre scolaire, mieux vaut se cantonner à un parcours bien tracé. En revanche, si votre objectif est de fédérer les membres de votre équipe, ne réfléchissez pas deux fois : incluez un peu de mystère dans votre activité.
Choisir le terrain
Afin d’assurer la sécurité des intervenants, il est préférable que votre course d’orientation ait lieu dans un terrain quelque peu excentré. Même si la proximité d’une route passante facilite l’arrivée sur le site des participants, elle les expose aussi à d’éventuels accidents.
Attention cependant à ne pas pécher par excès de zèle… Inutile de vous couper du reste du monde pour que la course d’orientation soit un réel succès. N’entrez pas profondément dans les bois et restez à l’écart des pentes abruptes. Plusieurs jours avant le jour J, repartez sur les lieux pour définir exactement la route à suivre. Optez pour des terrains dénivelés afin d’éviter la monotonie et inciter les participants à repousser leurs limites. La veille de l’évènement, revenez une dernière fois sur place afin de vous assurer que tout est en place. La chute d’un arbre ou un éboulement peuvent mettre à mal vos projets… Prenez le taureau par les cornes pour éviter que les participants ne soient déçus.
S’acquitter des formalités administratives
En fonction de la commune dans laquelle se tiendra la course d’orientation, vous devrez remplir certains documents ou vous acquitter de frais. Le plus simple reste encore de vous rendre dans les bureaux de votre mairie. Faites-leur part de votre projet et écoutez scrupuleusement leurs dires.
Il importe de relever qu’en plus des formalités administratives, il est fort probable que vous soyez tenu d’installer certains dispositifs. Peut-être vous sera-t-il exigé d’avoir au moins un médecin et une ambulance sur les lieux… Peut-être les autorités jugeront-elles nécessaire la présence de gardes-forestiers… Le seul moyen d’en avoir le cœur net reste encore de leur demander directement.
Baliser le parcours
Maintenant que vous avez toutes les autorisations nécessaires, vous pouvez marquer l’itinéraire à suivre. L’objectif est d’éviter que les participants ne se perdent lors de l’activité. Vous ne voudriez pas avoir à émettre un avis de recherche en fin de journée…
Délimitez clairement les limites à ne pas franchir avec des fanions de couleurs vives. Bleu, jaune, orange… Il est nécessaire qu’ils ne se fondent pas dans le décor. Espacez-les d’environ 1 mètre ou 1,5 mètre pour une couverture optimale. Dans les points de passage obligatoires, si possible, faites asseoir un animateur. Ce dernier pourra servir quelques rafraîchissements aux participants et si besoin est, assister ceux qui ne peuvent plus poursuivre l’aventure. En outre, il aura la lourde tâche de valider le passage des participants.
S’il n’est pas possible de placer des bénévoles à différents endroits de la course, les coureurs devront signer une fiche de passage, laquelle indiquera l’ordre d’arrivée. Cependant, cette méthode est bien moins fiable que la précédente.
Dessiner la carte
À moins que la course d’orientation ne s’adresse au personnel d’un cabinet de topographie, il y a de fortes chances pour que les participants lisent difficilement les cartes standard. C’est pourquoi une fois que le parcours est correctement défini, il est préférable de réaliser une carte personnalisée.
Munissez-vous d’une carte de l’Institut Géographique National (IGN) que vous customiserez selon des règles bien précises. Mettez sur pied un code couleur qui permettra aux coureurs de se retrouver sans trop de peine. Par exemple, les cours d’eau peuvent être représentés par des traits bleus, un arbre majestueux par un pictogramme, etc. Bien évidemment, la légende doit figurer en dessous des cartes pour permettre aux participants de retrouver leur chemin.
Penser à la logistique
Qu’il est facile de perdre quelqu’un lors d’une course d’orientation ! Un mauvais virage et voilà la personne disparue dans les bois. En outre, il ne faut pas faire fi des potentiels risques de blessures. Trébucher sur une souche d’arbre ou sur de la mousse peut engendrer des entorses ou même des fractures.
En tant qu’organisateur, il est de votre devoir de minimiser autant que possible ces risques. Cependant, ce serait une folle utopie de croire que les participants ne risquent rien. De fait, tous les animateurs et bénévoles devraient posséder des talkies-walkies ou autres moyens de communication. Quand un accident a lieu, les premières minutes sont cruciales… De même, il est indispensable d’avoir des jumelles pour pouvoir scruter l’horizon et surtout une trousse de secours pour stabiliser l’état des patients en attendant l’arrivée des secours.
Si la course est extrêmement longue, pensez aux points de ravitaillement. Réaliser autant d’efforts physiques s’accompagne forcément d’une perte d’eau et de calories. Permettez aux participants de reprendre des forces avant de s’élancer de plus belle.