Multisupport : l’assurance-vie multi-profils

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L’assurance-vie multisupport a le vent en poupe : cette solution d’épargne qui permet d’associer un investissement en fonds euros sécurisé et le placement en actifs aux rendements plus avantageux a déjà séduit près de 12 millions de Français. Boudée au profit du livret A durant la crise sanitaire de 2020, l’assurance-vie a ainsi regagné ses galons et affiche en cette fin d’année 13,2 milliards d’euros, un record. L’éventail des fonds disponibles est très large, comment faire les bons choix ? 

La prise en compte du risque 

Le fonctionnement par Unités de Compte (UC) permet d’acheter des parts à investir sur des supports soumis aux aléas du marché. S’ils représentent donc une possibilité de plus-values attractives, le risque de perte en capital n’est pas à négliger. Celui-ci est cependant très variable en fonction des UC, car divers paramètres peuvent entrer en ligne de compte : leur composition (quel type d’actif), les secteurs d’activité ou le pays où l’investissement est réalisé, le taux de change, les frais qui peuvent s’appliquer… 

La réglementation européenne impose aux établissements financiers l’édition d’un DIC (Document-Clé d’Information) pour chaque UC, dans lequel figure le niveau de risque sur une échelle de 1 (produit peu risqué) à 7 (produit très risqué), ainsi que la nature du risque. 

De son côté, la Fédération Française de l’Assurance publie annuellement un rapport indiquant le rendement moyen des supports en UC référencés. 

Le profil de l’épargnant

Offensif ou prudent, à chaque épargnant, son projet, ses objectifs et donc ses placements.

Pour assurer de façon optimale la rentabilité de son épargne, il est recommandé de diversifier les placements en UC, en termes de nature, de secteurs d’activité et de zone géographique. 

Si vous n’êtes pas un investisseur aguerri souhaitant assurer librement la gestion de ses actifs, choisissez une gestion sous mandat, une gestion conseillée ou encore profilée auprès d’un assureur : cet arbitrage sera confié à des experts. 

Dans le cadre d’une assurance-vie multisupport, on catégorise ainsi trois types de profil : 

  • Profil prudent : on préférera se tourner vers un investissement majoritaire en fonds euros sécurisés et un placement minoritaire en UC (par exemple 70%-30%). En termes d’actifs, on privilégiera des produits peu risqués comme les UC obligataires ou monétaires.
  • Profil équilibré : on pourra par exemple répartir à égalité un montant investi en fonds euros et un autre en UC. De même, on cherchera à diversifier ses parts entre des produits stables et d’autres avec un potentiel de rentabilité plus important, comme les actions.
  • Profil dynamique : une stratégie plus téméraire qui cherchera à investir une part majoritaire du capital en UC, à privilégier les actifs susceptibles d’être les plus performants, mais aussi les plus risqués.

Les familles d’UC

UC monétaires

Il s’agit de titres monétaires, ils présentent une faible volatilité donc un risque réduit. En revanche, leurs rendements restent modestes. 

UC immobilières

Le marché immobilier est réputé plus stable que les marchés boursiers, et investir dans ce type d’UC permet de bénéficier de la fiscalité avantageuse de l’assurance-vie.

Il est possible d’acquérir des parts de SCPI (société de placement immobilier), d’OPCI ((organisme de placement immobilier) ou de SCI (Société Civile Immobilière). 

En SCPI, qui concerne l’immobilier locatif, les prix d’entrée sont accessibles, et la rentabilité intéressante (autour de 5 % en 2021). Cependant, les frais de souscription et de gestion sont élevés.

Les OPCI investissent à la fois dans l’immobilier physique et dans des actifs financiers. Leur rendement est donc plus fluctuant mais potentiellement plus important.

UC obligataires

Une obligation est une part de dette émise par un Etat, une entreprise ou une collectivité dans le but de se financer. 

On distingue les obligations souveraines (dettes d’Etat) et les obligations corporates (dettes d’entreprise). Ces dernières sont catégorisées en deux catégories : les « investment garde » (IG), réputées plus stables et plus solides, et les « high yields » (hauts rendements) à la solvabilité inférieure mais aux performances potentiellement plus élevées.

Avec ce type de placement, le capital sera restitué à échéance fixe, et les intérêts rémunérés par an ou par trimestre. Les obligations sont très dépendantes des décisions de politique monétaire, qui influent sur les taux d’intérêts.

Actions

Il s’agit d’un investissement en bourse : une action est une part du capital d’une entreprise cotée, autrement dit une part de propriété. 

Il est possible d’investir dans des fonds dédiés à un secteur d’activité spécifique (nouvelles technologies, santé, automobile…) ou à certaines zones géographiques (pays émergents, Asie, États-Unis …). On peut également choisir des sociétés au regard de leur taille : on distingue ainsi les « large caps » (grandes capitalisations) et les « small caps » (petites capitalisations).

Les revenus de ces titres financiers évoluent en fonction de la valeur et des performances de l’entreprise : si les espérances de gain peuvent être importantes, en particulier avec les « large caps », elles sont donc incertaines et fluctuantes.

Trackers

Aussi appelé Exchange Traded Funds (ETF) s’agit de fonds dit « passifs » : les trackers répliquent les performances d’indices boursiers.

Tout comme pour les actions, les variations de cours et la volatilité sont importantes. Ce sont donc des investissements dynamiques, qui attirent également en raison de leurs frais de gestion particulièrement bas (0,25 % en moyenne). 

Julien B.
Julien B.
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